BIOGRAPHIE

Emile Pujolle est né à Oran (Algérie) le 18 février 1928 d'un père cheminot et d'une mère femme au foyer. Son grand-oncle Clément Blanc était peintre décorateur et artiste amateur il a sans doute influencé l'engagement artistique de son neveu.

L'Algérie avant la 2ème guerre mondiale a connu une grande effervescence artistique avec La Villa Abd El Tif à Alger lieu de résidence de beaucoup de peintres d'Algérie et d'artistes métropolitains qui y ont laissé éclater leur talent. La ville d'Oran a connu aussi dans les années 30-40 une grande activité artistique avec Augustin Ferrando peintre nabis et fauve qui a pris la direction de l'Ecole des Beaux-Arts puis celle du musée DEMEIGHT.

Les études d'Emile Pujolle aux Beaux-Arts d'Oran ont été déterminantes dans sa vocation d'artiste.

Il fit son service militaire à l'école des sous-officiers de Cherchell entre 1949 et 1950 où il fut promu sergent. Puis mobilisé à la frontière marocaine.

Ses premiers tableaux « Les blés », « La place de la Perle » sont peints après sa démobilisation en 1956.

Ce qu'il dit à propos du tableau « Les blés » montre son enthousiasme et son rattachement à cette époque au courant expressionniste.

Il exposa pour la première fois à la galerie « Le Primatice » d'Oran en mars 1957 et les années suivantes. La directrice de la galerie (et amie du peintre) est présente en filigrane, dans nombre de tableaux du peintre.

En décembre 1960 lui est décerné le prix Air France pour son tableau « Le port d'Oran »

Deux ans plus tard suite aux évènements dramatiques du 5 juillet à ORAN il fut rapatrié à La Rochelle dans les services de la DDE où il exerça son métier de technicien. En parallèle il développera une intense activité artistique.

En 1974 à un moment fort de sa carrière de peintre il obtiendra le Grand prix international d'Aquitaine pour son tableau « la jeune fille et le jeu de carte ».

Il participera à de nombreux salons dont le salon des indépendants à Paris. Il intègrera le Mouvement Artistique Français dont il était Le délégué régional pour Charente-Poitou.

Il est possible, à partir de la numérotation qu'il a établi de ses œuvres, d'estimer qu'il a peint quelques 500 toiles au cours de son activité d'artiste, sans oublier les nombreux pastels et gouaches.

Sa vie durant il sera attiré par une importante réflexion philosophique et spirituelle qui l'amèneront à faire plusieurs retraites à l'Abbaye de Bellefontaine. Il se rapprochera alors de l'église catholique en tant que laïc. Il s'attachera alors à peindre des sujets religieux comme "La Pêche Miraculeuse" ou "Le Magnificat", Il créera aussi le projet de vitrail d'une église charentaise.

Avec le développement de la maladie de Parkinson puis celle de Charcot il réduira sur la fin de sa vie sa production à des pastels et des gouaches.

Il meurt le 20 octobre 2014 à Aytré (Charente Maritime)