« L'une de mes premières toiles dans laquelle s'impose l'école « expressionniste » école typiquement allemande qui s'imposa avant la guerre de 14-18 dans la Vienne autrichienne capitale artistique à l'époque. J'admirai Munch, Ensor, Kirchner... Le seul en France qui s'y intéressa fut Van Gogh. Les expressionnistes étaient puissants en tonalité ce qui alors m'éblouissait. Mais cette période fut de courte durée, elle traduisait l'angoisse humaine face à la puissance qui l'entourait. Elle fut aussi discipline architecturale et l'école des Beaux-Arts d'Oran derrière le musée en est un reflet absolu. C'était appelé « style BAUHAUS ». L'école expressionniste disparu vers 1920. Et puis ce tableau résulte bien de cet esprit prémonitoire qui me caractérise car je l'ai entourée (cette ferme) par des lignes fortes, ce qui s'est donc produit par l'étouffement des immeubles actuels.»
Extrait de la lettre d'Emile Pujolle du 14 décembre 2006 après son séjour à ORAN
« Peint à l'est d'ORAN sur une sorte de promontoire vers Gambetta ou un peu plus au sud (ferme à l'époque isolée). Nous étions 3 ou 4 de l'Ecole des Beaux-Arts, un brave chien genre Labrador de couleur brun clair -heureux parmi nous-. Nous achevions l'essuyage de nos pinceaux (pas trop chargés de couleur bien sûr) sur son dos, sa tête, sa queue, cela lui plaisait beaucoup. Il repartit zébré de nombreuses vagues de toutes les couleurs, il était magnifique. Il a dû rentrer ainsi quelques jours (plus tard) stupéfiant son patron.»
Sur un cartel au dos du tableau « Les blés » de la main du peintre